"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, mai 15, 2007

TOUS
ENSEMBLE

Nous publions à notre, en trois parties, les réponses qu'a faites le nouveau Président de la République Française, Nicolas Sarkozy aux questions des responsables du Conseil Représentatif des Associations Noires (C.R.A.N) conduits par Patrick Lozès.


1ère PARTIE


1. Quels sont vos projets en matière de lutte
contre les discriminations ?

Les discriminations fondées sur la couleur de peau sont inadmissibles dans une République qui a porté sur ses frontons les notions de « liberté, égalité et fraternité ». Il faut transformer les égalités virtuelles en égalités réelles et ne plus se limiter à des principes comme le font, à certains égards, les défenseurs de notre modèle traditionnel d’intégration. C’est pour cela que je suis favorable à une discrimination positive à la française, celle qui nous permet à la fois de ne pas renier nos principes républicains (ne la fondant sur une base territoriale) et de prendre le taureau par les cornes (en promouvant des modèles positifs et méritants). Dans mes fonctions de Ministre de l’Intérieur, j’ai été le premier - et je suis encore le seul parmi les candidats à l’élection présidentielle- à soutenir cette mesure. En étant à l’origine de la nomination de préfets et d’autres hauts fonctionnaires (dont le dernier en date est Pierre Ngahane, préfet délégué à l’égalité des chances en région PACA), j’ai tenu à montrer qu’en matière d’égalité des chances, nous n’avons pas le droit de baisser les bras ni de s’entêter dans des postures qui n’ont pas fait avancer la cause de la diversité. Nous ne ferons pas comprendre que la différence n'est pas un risque, mais au contraire une chance, tant que nous ne serons pas capables d'intégrer dans notre communauté de vie, ceux de nos concitoyens qui sont discriminés.


2. Etes-vous favorable à l’usage des statistiques
de la diversité afin de lutter
contre les discriminations raciales ?

Naturellement, les statistiques de la diversité sont une manière d’appréhender la réalité de la discrimination. Pour autant, elles ne doivent pas aboutir à communautariser le débat, ni à stigmatiser les personnes. Dès lors qu’elles sont basées sur le volontariat des personnes interrogées et que toutes les garanties d’anonymat sont données, elles sont nécessaires et utiles. 3. Les populations noires étant particulièrement exposées au chômage, comment pensez-vous vous y prendre pour qu’elles ne soient pas les oubliées de la croissance et de l’emploi ? Toutes les statistiques montrent que la couleur de peau est un facteur discriminant dans les décisions d’embauche. Là encore, on ne peut plus se contenter de s’en remettre au civisme ou à la bonne volonté des employeurs. La réalité, c’est qu’il y a des personnes qui cumulent tellement de difficultés qu’elles ne peuvent espérer s’en sortir sans une intervention renforcée des pouvoirs publics. Essayons de faire beaucoup plus pour ceux qui ont beaucoup moins. Qu’ils vivent dans une zone rurale enclavée, dans une banlieue défavorisée ou dans un bassin d’emploi sinistré. Concrètement, la promotion de la diversité dans l’emploi passe par la généralisation de la procédure du CV anonyme partout où elle est possible (grandes entreprises, ANPE…). Nous réserverons les marchés publics aux entreprises dotées d’un label « diversité » , c’est-à-dire à celles dont le personnel reflète le caractère multiple de la société française. Mais c’est d’abord dans la fonction publique que l’Etat, parce que c’est son rôle, devra montrer l’exemple d’une politique de diversité qui donne sa chance à chacun. Nous créerons des centres de préparation de ces concours ouverts aux jeunes des quartiers ou à des jeunes bénéficiaires de bourses attribuées en fonction de critères sociaux. Ils auront pour but mettre ces personnes au même niveau que les autres pour préparer et réussir les concours de la fonction publique. Toutefois, dans mon esprit, il n’est pas question d’exonérer ses bénéficiaires de toute exigence d’effort et de mérite : c’est la raison pour laquelle je suis opposé aux quotas, à moins qu’ils ne servent temporairement à corriger une situation.


4. Quels dispositifs pensez-vous mettre en place
en matière de logement social ?

Jamais depuis l’après-guerre, la construction n’a été aussi dynamique dans notre pays : le niveau des mises en chantier atteint les 450 000 logements par an, quand nous plafonnions à 300 000 en 2001. Et pourtant, en dépit de cette mobilisation, la situation du logement demeure préoccupante pour beaucoup de gens. Selon la Fondation Abbé Pierre, près de trois millions de personnes vivraient dans des logements dépourvus du confort élémentaire, dans des squats insalubres et dangereux ou dans des situations de surpeuplement aggravé. 90 000 personnes sont sans domicile fixe. C’est la raison pour laquelle en décembre dernier à Charleville-Mézières, j’ai été le premier à proposer le droit au logement opposable pour que plus personne ne soit obligé de dormir et de mourir de froid dans la rue. La première priorité est de libérer des terrains disponibles pour la construction, car la première raison de la crise du logement est le déséquilibre entre l’offre et la demande. Notre deuxième priorité doit être de permettre à tous ceux qui le souhaitent de réaliser leur rêve de propriété, en particulier dans les milieux populaires. Quant au logement social, il est une absolue nécessité. 10 millions de nos concitoyens y vivent. Je veux réaffirmer que nous avons besoin de logements sociaux supplémentaires en France. Aussi, pour satisfaire plus rapidement les besoins notamment en l’Ile-de-France, je crois nécessaire de développer, sans parti pris idéologique, des formules associant les intérêts publics et privés, comme cela peut se faire chez certains de nos voisins, en Allemagne notamment. Concrètement, un immeuble serait construit par un opérateur privé au titre du logement social, puis basculerait, au bout d’une période pouvant aller de 9 à 15 ans, dans le parc privé normal. Les locataires remplissant toujours les conditions d’éligibilité au parc social seraient relogés dans celui-ci. Nous avons aussi besoin de logements sociaux de qualité. Ce n’est pas parce qu’on est une famille modeste et qu’on occupe un logement aidé par la collectivité qu’on a moins le droit au confort et à la tranquillité pour les siens. Je dois dire que, pour m’être rendu tant de fois dans les quartiers sensibles, je comprends profondément le désespoir de ceux qui vivent dans des HLM dégradés, surpeuplés et sans entretien depuis des années. Nous avons également besoin de plus de transparence dans les modes d’attribution des logements sociaux. Il me paraît indispensable que les logements sociaux soient attribués en fonction de critères objectifs. Je pense également qu’il serait juste que les loyers dans le parc social soient réellement modulés en fonction des revenus des locataires. Je propose enfin une simplification et une amélioration profondes des aides à la personne : à revenu égal, l’aide personnelle doit être plus importante si le loyer est plus élevé, ce qui est le cas notamment dans le parc privé. C’est une mesure d’élémentaire justice et qui faciliterait considérablement la mobilité entre le parc social et le parc privé


5. Quels projets avez-vous pour contribuer
au « mieux-vivre » dans les banlieues ?

Je propose de construire une société du respect et de l’égalité des chances. Pour cela, il convient de ne plus trouver systématiquement des excuses à la délinquance dans les banlieues où elle sévit car les premières victimes de cette délinquance sont les proches et les voisins des délinquants. Je propose donc d’en finir avec une justice trop faible avec les délinquants, trop dure avec les innocents et trop indifférente à la souffrance des victimes. Je veux qu’à côté des peines planchers pour les multirécidivistes, l’ordonnance de 1945 sur le droit pénal des mineurs soit réformée. Il est également important que dans les quartiers populaires les valeurs fondamentales de notre pays soient respectées : elles sont le ciment des règles de la vie en collectivité. Parallèlement, c’est la situation de nos cinq millions de concitoyens qui vivent dans ces quartiers qui appelle une action déterminée de l’Etat. Plusieurs orientations seront privilégiées : - sortir les quartiers en crise de l’engrenage de la marginalisation en favorisant le retour des commerces, des services publics, notamment de transport ; - promouvoir l’égalité des chances par l’éducation en engageant un plan d’urgence notamment en direction des établissements qui connaissent le plus grand nombre de difficultés (réduire de moitié le nombre d’élèves et répartir les autres dans les établissements proches, augmenter et mieux rémunérer les équipes éducatives, encourager le soutien individualisé et les activités culturelles) ; - favoriser l’égalité des ambitions en mettant fin à l’autocensure scolaire, fruit d’années de démobilisation et de manque de confiance en soi des jeunes des quartiers populaires, en permettant que les meilleurs élèves de chaque établissement scolaire, dans la limite de 5%, aient le droit, s’ils le souhaitent, de rejoindre une classe préparatoire aux grandes écoles. Dans toutes les villes, nous ouvrirons des internats de réussite éducative afin que les élèves qui le souhaitent puissent bénéficier des meilleures conditions de travail pour réussir. Dans les quartiers particulièrement en difficulté, et à l’image de certaines expériences réussies déjà menées localement, nous créerons avec les collectivités territoriales des centres d’accueil et de préparation à l’école pour les enfants âgés de deux à trois ans. Le travail de ces structures sera concentré sur l’acquisition du langage et l’aide aux familles. Nous créerons également des écoles de la deuxième chance pour ceux qui sont sortis du système éducatif sans aucune qualification et qui sont en grande difficulté ; - valoriser l’engagement citoyen et ceux qui oeuvrent à la restauration du lien social par l’instauration d’un livret d’épargne civique par lequel tous ceux qui donnent du temps pour les autres, quel que soit leur âge, accumuleront des droits tels que des unités de valeur universitaires, des droits à la retraite, des droits à une validation d’acquis de l’expérience, éventuellement des exonérations fiscales puisque celles-ci sont possibles pour les dons d’argent. Je souhaite que le bénévolat soit reconnu et je propose trois mesures simples, mais directement opérationnelles à cet effet : qu’une année de bénévolat dans un club ou une association donne droit à un stage de formation gratuit ; que 20 heures par mois de bénévolat effectuées régulièrement donne droit à 10% de points en plus pour les examens ; que dix ans de bénévolat donne droit à une année de cotisation pour la retraite. De même, nous généraliserons le tutorat entre étudiants et élèves défavorisés et encouragerons les jeunes retraités à s’engager comme collaborateurs de service public auprès des écoles ou auprès des personnes âgées vivant seules chez elles, notamment en milieu rural. Nous allouerons notamment un crédit d’impôt aux jeunes retraités qui s’investissent dans le soutien scolaire. - développer le service civique pour permettre à chaque jeune d’avoir la possibilité de consacrer six mois de sa vie à des tâches d’intérêt général. Les jeunes ayant des difficultés d’insertion professionnelle pourront effectuer un stage de formation en guise de service civique.

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