Source : lemonde.fr en ligne le 28 mai
En Israël,
les primaires travaillistes devraient
sonner le glas de la carrière d'Amir Péretz
Un peu plus de cent mille adhérents du Parti travailliste doivent se rendre aux urnes, lundi 28 mai, pour désigner leur futur président. Cinq candidats sont en lice. Le président sortant, Amir Péretz, actuel ministre de la défense, est donné largement battu par les sondages et devrait vraisemblablement démissionner de ses fonctions. Ces primaires pourraient sonner le glas de la carrière politique de ce syndicaliste qui, à la surprise générale, avait devancé Shimon Pérès lors du scrutin du 10 novembre 2005 alors que le vice-président du gouvernement était donné largement favori. C'est dire que la consultation de lundi peut réserver des surprises mais apparemment tout devrait se jouer entre un ancien et un nouveau.
L'ancien, c'est Ehoud Barak, ex-chef d'état major des armées, ex-premier ministre, qui après s'être lancé dans les affaires à la suite de son éviction du pouvoir par Ariel Sharon en février 2001 a décidé de reprendre le flambeau de la politique. Le nouveau, c'est Ami Ayalon, ancien chef de la marine israélienne puis patron du Shin Bet (services de sécurité intérieure) avant de tenter d'ouvrir le dialogue avec les Palestiniens en compagnie de Sari Nusseibeh. Elu l'an dernier à la Knesset (Parlement), il n'a pas d'expérience politique, ni gouvernementale mais est donné favori dans les sondages avec une courte avance sur Ehoud Barak.
LA QUESTION DU MAINTIEN DANS LA COALITION
Pour être élu, l'un de ces deux hommes doit franchir la barre des 40 %, ce qui semble peu probable. Dans ce cas, un second tour aurait lieu le 11 juin et d'après les enquêtes d'opinion, Ami Ayalon aurait toutes les chances de l'emporter.
Deux autres candidats sollicitent les suffrages. Dani Yatom, ancien chef du Mossad, qui est placé loin derrière les autres concurrents et Ophir Pinès-Paz, le seul ministre travailliste qui avait démissionné, en octobre 2006, pour protester contre l'entrée au gouvernement de l'ultranationaliste, Avigdor Lieberman, totaliseraient près de 10 % des votes.
Figure montante du Parti travailliste, Ophir Pinès-Paz réclame avec insistance le départ du premier ministre Ehoud Olmert menaçant de retirer le soutien travailliste à l'actuel gouvernement. Cette question du maintien ou non dans la coalition a été au centre de la campagne. Ehoud Barak a beaucoup tergiversé pour finalement expliquer qu'il fallait attendre un peu après avoir demandé la démission d'Ehoud Olmert à la suite de la publication du rapport Winograd sur la guerre du Liban de l'été 2006. Il a indiqué que si on lui proposait, il accepterait volontiers le poste de ministre de la défense qui serait laissé vacant par Amir Péretz.
L'ancien, c'est Ehoud Barak, ex-chef d'état major des armées, ex-premier ministre, qui après s'être lancé dans les affaires à la suite de son éviction du pouvoir par Ariel Sharon en février 2001 a décidé de reprendre le flambeau de la politique. Le nouveau, c'est Ami Ayalon, ancien chef de la marine israélienne puis patron du Shin Bet (services de sécurité intérieure) avant de tenter d'ouvrir le dialogue avec les Palestiniens en compagnie de Sari Nusseibeh. Elu l'an dernier à la Knesset (Parlement), il n'a pas d'expérience politique, ni gouvernementale mais est donné favori dans les sondages avec une courte avance sur Ehoud Barak.
LA QUESTION DU MAINTIEN DANS LA COALITION
Pour être élu, l'un de ces deux hommes doit franchir la barre des 40 %, ce qui semble peu probable. Dans ce cas, un second tour aurait lieu le 11 juin et d'après les enquêtes d'opinion, Ami Ayalon aurait toutes les chances de l'emporter.
Deux autres candidats sollicitent les suffrages. Dani Yatom, ancien chef du Mossad, qui est placé loin derrière les autres concurrents et Ophir Pinès-Paz, le seul ministre travailliste qui avait démissionné, en octobre 2006, pour protester contre l'entrée au gouvernement de l'ultranationaliste, Avigdor Lieberman, totaliseraient près de 10 % des votes.
Figure montante du Parti travailliste, Ophir Pinès-Paz réclame avec insistance le départ du premier ministre Ehoud Olmert menaçant de retirer le soutien travailliste à l'actuel gouvernement. Cette question du maintien ou non dans la coalition a été au centre de la campagne. Ehoud Barak a beaucoup tergiversé pour finalement expliquer qu'il fallait attendre un peu après avoir demandé la démission d'Ehoud Olmert à la suite de la publication du rapport Winograd sur la guerre du Liban de l'été 2006. Il a indiqué que si on lui proposait, il accepterait volontiers le poste de ministre de la défense qui serait laissé vacant par Amir Péretz.
UNE CANDIDATURE "ILLÉGITIME"
Ami Ayalon a, pour sa part, expliqué qu'il ne souhaitait pas un retrait de la coalition mais qu'il serait préférable que l'actuel premier ministre quitte ses fonctions et qu'un autre membre de Kadima ("En avant", le parti d'Olmert) lui succède sans préciser de qui il pourrait s'agir. Mais tout le monde pense à Tzipi Livni, actuel ministre des affaires étrangères qui, elle aussi, avait demandé au chef du gouvernement de partir.
En résumé, la question est loin d'être définitivement tranchée. Des rebondissements sont à prévoir entre les deux tours. Amir Péretz va jouer un rôle décisif. Il a déjà clairement affiché sa préférence pour Ami Ayalon qualifiant la candidature d'Ehoud Barak d'"illégitime". Les deux principaux candidats ont toutefois bien présent à l'esprit que la provocation d'une crise politique au sein de la majorité et la probabilité d'élections anticipées verraient sans aucun doute la victoire du Likoud de Benyamin Nétanyahou.
Pour le moment, le poids du Parti travailliste est modeste puisqu'il ne totalise que dix-neuf députés sur cent vingt à la Knesset et une nouvelle consultation risquerait de lui être défavorable à la suite des critiques virulentes formulées contre Amir Péretz, qui ne s'est pas montré à la hauteur dans ses fonctions de ministre de la défense et n'a pas ranimé la flamme d'un Parti travailliste en perte de vitesse après une succession de dirigeants on ne peut plus éphémères.
Michel Bôle-Richard
En résumé, la question est loin d'être définitivement tranchée. Des rebondissements sont à prévoir entre les deux tours. Amir Péretz va jouer un rôle décisif. Il a déjà clairement affiché sa préférence pour Ami Ayalon qualifiant la candidature d'Ehoud Barak d'"illégitime". Les deux principaux candidats ont toutefois bien présent à l'esprit que la provocation d'une crise politique au sein de la majorité et la probabilité d'élections anticipées verraient sans aucun doute la victoire du Likoud de Benyamin Nétanyahou.
Pour le moment, le poids du Parti travailliste est modeste puisqu'il ne totalise que dix-neuf députés sur cent vingt à la Knesset et une nouvelle consultation risquerait de lui être défavorable à la suite des critiques virulentes formulées contre Amir Péretz, qui ne s'est pas montré à la hauteur dans ses fonctions de ministre de la défense et n'a pas ranimé la flamme d'un Parti travailliste en perte de vitesse après une succession de dirigeants on ne peut plus éphémères.
Michel Bôle-Richard
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