MET LE CINEMA ISRAELIEN
A L'HONNEUR
CAMERA D'OR pour
"MEDUZOT" d'Etgar Keret et Shira Geffen
SORTIE LE 30 MAI de
"TEHILIM" de Raphaël Nedjar
FESTIVAL
DECANNES2007
Les spectateurs privilégiés du 60è Festival de Cannes ont pu découvrir ce matin "Tehilim" de Raphaël Nadjar, production franco-israélienne, en sélection officielle, en course pour la Palme d'Or, avant la grand soirée de Gala qui vient de fêter 60 ans de l'Histoire mondiale du 7è art.
Quelques lignes sur le film et son réalisateur.
Tehilim
Drame
Date de sortie :
30 mai 2007Réalisé par
Raphaël NADJARI
avec :
Michael MOSHONOV - Menahem
Limor GOLDSTEIN - Alma (la mère)
Reut LEV - Dvora
Yonathan ALSTER - David
Ilan DAR - Shmuel (le grand-père)
Yoav HAIT - Aharon (l'oncle)
Shmuel VILOJNI - Eli (le père)
Jérusalem, aujourd'hui, une famille juive mène une existence ordinaire. Mais à la suite d'un accident de voiture, le père disparaît mystérieusement. Chacun tente de faire face, comme il peut, à cette absence, aux difficultés du quotidien. Alors que les adultes se réfugient dans le silence ou la religion, les deux enfants Menachem et David, essaient, à leur manière, de retrouver leur père.
Raphaël Nadjari, qui avait vu l’un de ses précédents films, The Shade, sélectionné à Un Certain Regard en 1999, présente aujourd’hui son nouveau long-métrage, Tehilim, en Compétition. A travers ce drame, qui témoigne - tout comme Avanim - de son attachement pour la terre d’Israël, le réalisateur français dresse le portrait d’une famille juive désemparée après la disparition du père, incarné par Shmuel Vilojni. Chaque membre tente de faire face comme il le peut à cette absence, aux difficultés du quotidien. Alors que les adultes se réfugient dans le silence ou la tradition, les deux enfants - interprétés par Michael Moshonov et Yonathan Alster - essaient, à leur manière, de retrouver leur père...Expliquant le choix de cette histoire, Raphaël Nadjari déclare : « Je cherchais une histoire simple et intime pour parler des sujets les plus complexes (…) J’ai cherché au travers du réel et du quotidien d’une famille à raconter l’insurmontable, la disparition de ceux qu’on aime. Comme si quelque chose de Dieu lui-même nous avait abandonné, dévoilé notre vulnérabilité, provoqué le début d’un questionnement.
Pour le retrouver (…) Je ne fais pas une étude sociologique, je cherche à comprendre spontanément la dimension composite et dialectique du judaïsme, au-delà de ses appartenances communautaires.»
Conférence de presse : « Tehilim »
Raphaël Nadjari, dont le film Tehilim est présenté en Compétition aujourd’hui, répondait ce dimanche après-midi aux questions des journalistes lors de la traditionnelle conférence de presse. Il était accompagné des acteurs Michael Moshonov, Limor Goldstein et Yonathan Alster, ainsi que des producteurs Geoffroy Grison et Marek Rozenbaum. Extraits choisis.
Raphaël Nadjari sur les questions que pose le film : « Faut-il croire ou non, prier ou non, être religieux ou non ? Nous posons ces questions mais nous ne fournissons pas de réponse. Cependant, deux éléments ont émergé à la fin du processus de tournage. D’abord, personne ne détient la vérité, la vérité se trouve entre les gens. Ensuite, face au sentiment de perte, qui concerne beaucoup de gens, ce qui est nécessaire, c’est de trouver l’espoir. »
Raphaël Nadjari sur l’articulation entre l’intime et l’universel : « On doit pouvoir se poser des questions autrement qu’à travers les événements d’actualité. Je préfère avoir une approche plus intime pour aboutir à une vision globale. Il faut se mettre à distance de l’idéologie pour parvenir à une certaine compréhension. »
Michael Moshonov sur l’aventure du tournage : « Ce film a été une grande aventure et une belle expérience. Je n’avais jamais travaillé sur ce type de fllm, avec beaucoup d’improvisation. Lorsque je suis arrivé à Tel-Aviv et que le tournage a commencé, j’étais dans un état de choc. J’avais moi-même un lien très profond avec mon père. Lorsque mon personnage perd son père, il perd tout, ce qui le force à devenir un homme. Chacun des personnages du film est dans cette recherche du père. »
Limor Goldstein sur le sujet du film : « C’est l’histoire d’une perte. Comment faire face à soi-même, à ses émotions après une telle perte ? Comment survivre et faire survivre sa famille ? »
Raphaël Nadjari sur le travail avec les acteurs : « Avec les comédiens, nous formions un groupe démantibulé, très organique. Il a fallu gérer une matière en marche, qui se défait et se reconstruit en permanence. Chacun des acteurs avait une démarche à la fois autonome et organique, intégrée à l’ensemble. C’était un travail collaboratif. »
Sur les raisons de la disparition du père :
Michael Moshonov : « J’ai toujours pensé qu’il avait peut-être fui pour nous fuir. Il y a cette idée qu’il ait pu nous avoir abandonnés, mais en même temps on est en Israël et il a très bien pu être enlevé. Plus on y réfléchit, plus des idées nouvelles nous viennent. »
Raphaël Nadjari : « Chaque personnage a sa propre idée de ce qui a pu arriver au père. Ce qui est sûr, c’est que quelque chose s’est produit et l’a conduit à fuir. C’est ça qui est intéressant. Chaque personnage tente de reconstruire cette histoire à sa façon. Le but du film est d’aboutir à de multiples interprétations possibles, que chacun puisse y mettre de lui-même. C’est pour cela que nous avons laissé des espaces vides à l’écran. »
Raphaël Nadjari sur les langues de tournage : « Selon moi, le cinéma a été fait pour percer les frontières : Charlie Chaplin avait l’air d’un Européen perdu, ça ne l’a pas empêché d’être un héros au Japon. Peut-être que si dans les films d’aujourd’hui on parlait dans toutes les langues, ce serait une façon de revenir au cinéma muet…
FILMOGRAPHIE
Tehilim (2006) - Avanim (2003) - Apartment#5c (2002) - Apartment 5c# (2002) - I Am Josh Polonski'S Brother (2001) - Apartment # 5 C (2001) - The shade (1999)
Source : www.premiere.fr
le site officiel du Festival de Cannes 20O07
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