"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, janvier 31, 2006

INFODERNIERE



COMMEMORATION
DE L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE



Jacques Chirac, Chef de l'Etat français, a décidé de fixer au 10 mai la date de commémoration de l'abolition de l'esclavage, au cours d'une réception donnée, lundi 30 janvier 2006, à l'Elysée, en l'honneur des membres du Comité pour la mémoire de l'esclavage présidé par l'écrivain guadeloupéenne, Maryse Condé.

La communauté juive, à travers le CRIF, apporte son soutien à cette initiative.



Commémoration de l’esclavage :
le CRIF salue la décision de Jacques Chirac
31/01/06




Le CRIF salue la décision du Président de la République, Jacques Chirac, d’instaurer une journée de commémoration de l’esclavage et de son abolition qui sera fixée au 10 mai, date de l’adoption par le Parlement de la loi reconnaissant la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité.

La traite esclavagiste reste une blessure pour la mémoire et garde son actualité dans le monde d’aujourd’hui.

Le CRIF avait dans un communiqué du 7 décembre 2005 insisté sur le fait que l’esclavage ne s’est limité ni à une époque, ni à une civilisation, ni à une région particulière. La recherche et la vérité historiques doivent être les piliers de cette mémoire qui doit être reconnue et honorée, hors des polémiques qui rongent le ciment de la citoyenneté et du vivre ensemble.
MILLEFEUILLES


INEDIT



Les Editions du Cerf annoncent
la sortie prochaine en librairie de :



INTERNET ET LES DROITS DE LA PERSONNE
Nouveaux en jeux éthiques à l’âge de la mondialisation.

Limore Yagil

Collection « Essais »
Environ 220 pages
À paraître en février 2006



L’usage d’Internet favorise l’atteinte aux droits de l’homme et de la personne. Le présent ouvrage permet à la fois de mieux connaître ces nouveaux dangers qui guettent désormais notre vie privée de citoyen et de personne dans les sociétés contemporaines, et encourage une réflexion sur les enjeux éthiques d’Internet.


Contrairement à une idée reçue l’usage d’Internet ne favorise pas l’installation des idées démocratiques ou de la cyber-démocratie ou la démocratie électronique. Les droits de l’homme et de la personne sont régulièrement bafoués par les internautes à travers le monde et par les États, les gouvernements et les compagnies qui se donnent le droit de contrôler de plus en plus la vie du citoyen. Face à une telle situation il importe de réfléchir comment mettre en place une nouvelle éthique concernant l’usage de l’Internet. La question se pose de savoir qui répond de l’information circulant dans les réseaux ouverts tels l’Internet, qui est responsable des nombreuses cyber attaques, des virus qui causent des dégâts de plus en plus importants. Il faut se rendre à l’évidence qu’au nom de la liberté totale on ne peut plus tolérer des conduites qui portent atteintes aux droits fondamentaux du citoyen et de la personne. La naissance de nouvelles relations de production, de pouvoir et surtout entre les personnes et l’apparition d’une nouvelle culture nécessite de surcroît un nouvelle éthique qui prendra en compte ces changements caractérisant la société de l’information dans laquelle nous vivons. Cette nouvelle éthique devra protéger l’internaute – le salarié, le citoyen, l’administrateur ou le consommateur comme individu. C’est donc cette face cachée d’Internet qui guette et menace nos droits fondamentaux comme citoyen et comme personne humaine qui sera analysée dans le cadre de ce livre. L’évolution des nouvelles technologies a fait émerger des questions éthiques dans la société moderne /post moderne, qui ne peuvent plus, désormais, rester du strict domaine privé et personnel. Débattre d’éthique et de l’Internet met en évidence le devoir de vigilance du citoyen, des gouvernements et hommes politiques, des intellectuels et des philosophes etc. Sensibiliser l’être humain, les pouvoirs publics et religieux concernant les nouvelles menaces qui guettent désormais la nature humaine, afin que chacun d’entre nous y prenne ces responsabilités, tel est l’objectif de ce livre.



Originalité de l’ouvrage

L’originalité de l’ouvrage émane du fait qu’il propose une analyse des différents effets négatifs de l’usage d’Internet, qu’il soulève d’importantes questions de sociétés, et qu’il propose à chaque individu de prendre conscience des enjeux éthiques de cet usage de nouvelle technologie qui menace nos sociétés modernes. Crée pour servir d’outil de libération, Internet semblait annoncer, dans les premières années de son existence, un nouvel âge de liberté, mais concrètement aujourd’hui il favorise l’atteinte aux droits de l’homme et de la personne. Une autre originalité de l’ouvrage se manifeste à travers sa tentative de sensibiliser le citoyen sur ces nouvelles responsabilités. Face à l’usage des nouvelles technologies c’est toute l’approche de la responsabilité de l’homme qui doit changer, par le biais de l’éducation. Le succès d’Internet comme nouvelle technologie émane du fait qu’il permet de réaliser les désirs de chaque individu sur le plan culturel, ludique, commercial, amoureuse etc. En conséquence une nouvelle éthique devra s’établir entre les utilisateurs du réseau afin de permettre de préserver cet espace de liberté totale. Nous pensons que la question éthique liée à Internet s’étend à l’ensemble des citoyens sur le plan national et international. Autrement dit, il faut d’abord éduquer les citoyens du monde global, que chacun d’entre eux est responsable du cyberespace. Cet aspect représente une autre originalité de l’ouvrage.




Thèmes abordés


Internet et ses nouveautés technologiques ……………..….. 15

L’invention du cyberespace et sa signification …………………...... 27

Nécessité d’une nouvelle éthique ? …………...…………………..… 47

Libertés et droits fondamentaux à l’épreuve d’Internet ……........…. 55


Le cyberterrorisme : nouvelle forme du terrorisme au XXIe s ….... 105

Autres usages du web ……………………………………….……… 155

lundi, janvier 30, 2006

DERNIERE MINUTE



ELECTIONS
PALESTINIENNES


Dans une interview accordée à la radio publique France-Info diffué ce matin dans ses émissions spéciales en direct de Gaza, un des portes-paroles du Hamas, nouveau député du parlement palestinien a déclaré :
"Si nous devions entaméer des discussions avec le gouvernement israélien, il faudra, qu'en échange, il revienne sur les frontières d'avant 67, COMME PREMIERE ETAPE".

dimanche, janvier 29, 2006

CHAMPS
SAVANTS


NOUS POURSUIVONS LA PUBLICATION DE L'ETUDE D'IDRISSA BA CONSACREE A


LA PROBLEMATIQUE
DE LA JUDEITE DES PEULS


(2è partie)


Du Judaïsme à la Pulaagu :
une passerelle d’indices

- Selon les peuples et les cultures qui l’utilisent l’hexagramme est connu sous différentes dénominations : Magen David (bouclier de David), étoile de David, Khâtem Suleyman (sceau de Salomon), faddunde ndaw (la protection de l’autruche), …
Chez les Juifs, il représente Israël à travers ses douze tribus originelles. Il est aussi le symbole de la puissance de David et de Salomon et de leur domination sur leurs adversaires ainsi que sur les djinns. Par extension, le pouvoir magique de l’hexagramme est utilisé dans plusieurs versions de la mezuzah ayant cours entre le Xe et le XIVe siècle et comme amulette protégeant du feu, à la fin du Moyen Age.
Chez les Musulmans l’hexagramme est la forme stylisée du principal nom de Dieu : ‘Allâh. Les deux triangles qui le composent sont connus sous le nom de triangle de la ferveur – celle des croyants qui monte vers ‘Allâh - et triangle de la miséricorde – celle d’Allâh qui descend sur terre, notamment sous forme de pluie. Dans le sceau de Salomon, ce symbole s’est substitué au nom de Dieu. C’est la raison même de la domination du « prophète couronné roi » sur les démons.
Chez les Peuls, l’hexagramme traduit avant tout la relation entre Dieu et l’homme à travers un bâton que le premier offrit au second. Dans Njeddo Ndewal (la mère de la calamité) qui est un mythe peul, on nous explique qu’il existe trois types de nelbi, le nelbi étant le « diospyros mespiliformis, un arbre fruitier aux vertus médicinales » qui est sacré pour les Peuls : « le nelbi de terre ferme, le nelbi des eaux et le nelbi de nulle part ailleurs qui ne pousse ni sur la terre ni dans les eaux. » … Dans Laaytere koodal (l’éclat de la grande étoile), un autre mythe peul, on nous donne une précision sur le lieu où pousse le nelbi de nulle part ailleurs : « dans le ravin des génies. » « Celui qui tient dans sa main un bâton tiré de ce bois miraculeux prédit l’avenir sans erreur. » C’est dans une des branches du nelbi sacré que Guéno, le Dieu suprême dans le panthéon pulaar, coupa le premier bâton de berger et le donna à Kîkala, le premier homme. C’est ce bâton même transmis de père en fils qui parvint à Bouytôring. Celui-ci est le premier à conter le mythe de Njeddo Dewal. Son auditoire était composé par son fils Hellêré. Pour ce faire Bouytôring traça à même le sol l’hexagramme. Ils se placèrent tous deux dans l’alvéole centrale de l’hexagramme. Bouytôring était muni d’un crâne. Il incanta quelques paroles et le crâne se mit à parler, contant l’histoire de Njeddo Dewal. Quelle interprétation tirer de tout cela ? En traçant l’hexagramme par terre Bouytôring place l’histoire qui va suivre sous les auspices de Guéno. On peut même supposer que l’hexagramme représente ici la forme stylisée de Guéno. Mais l’hexagramme est surtout connu pour représenter l’univers et le temps : à travers ses deux triangles, ses sept alvéoles, ses 12 angles, nous avons respectivement le ciel et la terre, les sept jours de la semaine, les 12 mois de l’année, … L’hexagramme est surtout connu et utilisé des Peuls comme symbole protecteur. Dans les mythes peuls, c’est ce symbole qui renforce le pouvoir des héros et leur permet de soumettre les forces du mal. Dans Njeddo Ndewal les Peuls qui sont chassés de leurs cités originelles Heli et Yoyo ne doivent leur salut qu’à Bâ – Wâm’ndé, sa femme, Kobbou le mouton miraculeux, Siré l’initié et Bâgoumâwel (ou Gael Waalo) l’enfant prédestiné, seuls êtres purs et par conséquent capables de combattre et de vaincre Njeddo Ndewal ou mère de la calamité qui est l’incarnation même du mal. Dans ce combat, les héros peuls prennent à plusieurs reprises le dessus sur la mère de la calamité, en utilisant les pouvoirs et la protection procurés par l’hexagramme. La première utilisation a son importance. Pourchassés par Njeddo Ndewal à califourchon sur son oiseau ailé, les héros peuls arrivent devant une montagne infranchissable. C’est alors que vient à eux une autruche, qui pour les aider décrit quelques pas de danse qui lui permettent de dessiner l’hexagramme. Ce symbole rendra les héros peuls invisibles et leur permettra de franchir la montagne. L’imaginaire pulaar considère qu’avant de pondre ses œufs l’autruche décrit toujours la même danse pour dessiner la figure de l’hexagramme. Elle déposera ses œufs en guise de protection dans l’alvéole du milieu, la plus importante de toutes : la poitrine. Par analogie, les Peuls dénomment l’hexagramme « faddunde ndaw » (la protection de l’autruche). Dans la vie de tous les jours les Peuls utilisent les vertus de l’hexagramme pour protéger leur campement, leur bétail, leur parc à bestiaux, se protéger eux-mêmes, à travers des talismans dénommés xaatumere, terme dérivé sans doute de Khâtem, de l’eau bénite, des chevalières, des amulettes protégeant leurs maisons et qui ne sont pas sans rappeler les mezuzah, … Dans la mouvance de Bouytôring l’hexagramme est utilisé comme objet de divination par les silatiguis (grands maîtres initiés aux secrets du pastoralisme et chefs spirituels et temporels de la communauté) pour consulter les oracles et voir quels sont les meilleurs itinéraires à suivre pour partir à la conquête de nouveaux pâturages, …
- Dans les monothéismes révélés l’hexagramme est interchangeable avec le pentagramme ou étoile du berger, comme objet de protection et l’expression « sceau de Salomon » est applicable aux deux. Les Peuls le connaissent sous le terme de Koodal (la grande étoile). Koodal est aussi le nom du Dieu de l’or et du savoir. Koodal c’est d’abord l’étoile anthropomorphe, ses cinq branches représentant d’une part la tête de l’homme et ses quatre membres et de l’autre ses cinq organes des sens. Koodal est surtout un symbole de prospérité et d’érudition. Chez les Peuls les mythes se suivent et s’emboîtent. Précède Njeddo Ndewal. Suivent Kaïdara et Laytere koodal. Dans Kaidara qui est un mythe d’initiation au savoir religieux et profane, le Dieu de l’or et du savoir dénommé Kaidara, avait envisagé de revenir en quittant Hammadi. Il reviendra dans Layteere Koodal. Il se fera annoncer par la grande étoile. Dans Layteere koodal même, c’est lui qui enseigne successivement au premier pêcheur, au premier chasseur et au premier berger l’art de gagner leur nourriture : il leur transmet ainsi le savoir et l’avoir.


IDRISSI BA
PASSERELLE

DERNIERE MINUTE



Source : AFP datée du 29 janvier 2006 18h 01




Au lendemain de la victoire du Hamas
au parlement palestinien,
arrivée, en Israël, d'Angela Merkel,
Chancelière d'Allemagne.














La Chancelière allemande Angela Merkel est arrivée dimanche soir à l'aéroport international Ben Gourion près de Tel-Aviv pour une visite de deux jours en Israël et en Cisjordanie.
Elle s'est aussitôt rendue en voiture à Jérusalem pour s'y entretenir avec le Premier ministre israélien par intérim Ehud Olmert, a constaté une correspondante de l'AFP.

Mme Merkel est la première dirigeante d'un grand pays étranger à s'entretenir avec M. Olmert depuis que le Premier ministre Ariel Sharon, dans le coma, a été terrassé le 4 janvier par une attaque cérébrale.
Ce voyage, le premier de Mme Merkel au Proche-Orient depuis son arrivée au pouvoir en novembre, survient en pleine tourmente politique due à la victoire surprise du mouvement radical Hamas aux élections palestiniennes de mercredi.
La chancelière, qui doit rencontrer le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas lundi à Ramallah en Cisjordanie, n'a en revanche prévu aucun entretien avec les dirigeants du Hamas.
Après un dîner officiel dimanche soir avec le Premier ministre par intérim, Mme Merkel doit tenir une conférence de presse conjointe avec M. Olmert.
Elle doit aussi s'entretenir lundi avec la nouvelle chef de la diplomatie israélienne, Tzipi Livni, ainsi qu'avec Benjamin Netanyahu, le chef du parti de droite Likoud.
Le programme de Mme Merkel prévoit, comme chaque visite d'un Premier ministre en Israël, une visite au Mémorial Yad Vashem de Jérusalem consacré à la mémoire des six millions de victimes juives du génocide nazi.

samedi, janvier 28, 2006



SURLABOBINE


UN FILM ISRAELIEN
NOMINE POUR LES PROCHAINS CESAR


L'évènement est suffisament rare pour le signaler, un film israélien figure dans la liste des nominés pour les prochains CESAR : "TU MARCHERAS SUR L'EAU" réalisé par Eytan FOX. L'une des meilleures percées du cinéma israélien auprès du public hexagonal en 2005. Dans sa catégorie, MEILLEUR FILM ETRANGER, il aura fort à faire. Il affrontera, entre autres, MATCH POINT de Woody Allen.

Autre film qu'il faudra suivre de près, lors de la soirée de remise des César, le 25 janvier, le très beau film de Radhu Mihaileanu "VA, VIS ET DEVIENS", production franco-israélienne. Face à lui, le film de Jacques Auduard "DE BATTRE MON COEUR S'EST ARRETE", celui des frères Dardenne "L'ENFANT", "LE PETIT LIEUTENANT" de Xavier Beauvois et "JOYEUX NOEL" de Christian Carion. Ils courrent tous pour le CESAR le plus convoité, celui du meilleur film de l'année.

Une belle moisson pour le cinéma d'Israël en pleine maturité.


Bernard Koch




















VA, VIS ET DEVIENS


FILM DE
RADU MIHAILEANU











PASSERELLE


Source : L'ARCHE daté de Janvier 2006


Nous republions sous l'aimable autorisation de Meïr Weintrater, Directeur de la Rédaction de la revue L'ARCHE, le média de référence de la communauté juive de France, un article de notre ami et collaborateur Alain Suied. Cette première présence de L'ARCHE sur diasporablogj. inaugure une ère d'échange, articles, auteurs, entre nos deux médias, chaque fois que nous en sentirons la nécessité, de part et d'autre.
Comme nous le faisons parfois pour TRIBUNE JUIVE, nous vous présenterons, aussi régulièrement que possible, la "une" de L'ARCHE avec le détail sur le sommaire.

Bienvenue à L'ARCHE


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Celan :
le voyage en Israël


par Alain Suied


« Paul était heureux : on aurait dit un enfant. » C’est ainsi qu’un de ses amis décrit Celan (1920-1970) en 1969, à la veille de son premier, de son unique voyage en Israël. Une de ses traductrices françaises ira jusqu’à me dire : « Il s’était transformé en une sorte de sioniste mystique ».
Pour le poète de Pavot et Mémoire, que signifiait ce voyage ? Pourquoi ne le réaliser qu’à l’approche de la cinquantaine (et un an avant le tragique suicide à Paris) ? Et surtout, pourquoi ces portraits sans doute hâtifs contredisent-ils l’image habituellement donnée de Paul Celan : un « mélancolique » ou un « être incapable de communiquer » ou encore un « malade aux tendances paranoïaques » ?
Celan est accueilli en Israël par des personnalités sensibles à son génie poétique. Il sait, leur dit-il dans son bref « discours de Tel-Aviv », « ce qu’est la solitude juive » ; mais à l’évidence, ce contact avec la terre ancestrale lui permet de retrouver, durant quelques jours, un échange perdu.
Il rencontre une jeune femme. Il lui adressera, de Paris, une correspondance restée inexpliquablement inédite à ce jour en France.
Quelque chose se rejoue, se ravive, à l’occasion de cet acte symbolique : un voyage vers le passé arraché, vers un deuil impossible. Venir en Israël, à la vérité quotidienne d’un pays imaginé par le père, c’est revenir au rêve sioniste de ce dernier. C’est croire un instant que l’espoir n’a pas été assassiné. C’est aussi comme régler une dette. Comme rendre l’impossible vrai. Mais le « vrai » n’est-il pas de la matière même de l’informulable, de l’impossible à dire ?
Celan approche de la cinquantaine, cette limite, cette frontière de Temps que son père franchit de quelques mois avant de renoncer à vivre, avant de périr d’épuisement moral et physique dans les camps allemands.
L’exil et le divorce, l’obsession du double deuil familial à jamais irréparable ont nourri son œuvre mais dévoré les chances de survivre. Une terre retrouvée, une femme aimée : est-ce l’issue pour celui qui n’a trouvé refuge que dans la langue étrangère ?
En France, les éditions Gallimard – sur l’ordre de Jean Grosjean, assure-t-on – refusent ses poèmes. Mais dans d’autres pays – et depuis longtemps en Allemagne – la reconnaissance se fait jour. Il faut rentrer, retrouver l’exil, continuer l’œuvre en cours. (« J’ai deux recueils en avance », confie-t-il à l’un de ses traducteurs. Il s’agit de ses deux recueils posthumes.)
Le destin est déjà écrit.
L’accueil en Israël est chaleureux. Ne crée-t-on pas un « Comité Celan », dont les travaux et les réunions se poursuivent encore, notamment avec l’aide de son ami d’enfance, le professeur Israël Chalfen (1) ?
Mais le rêve s’éteint. La dette, pourtant « réglée », ne peut, elle, se dissiper… Le prix à payer est ailleurs. L’histoire du siècle et l’histoire personnelle demandent un sacrifice dont plus rien ne viendra déplacer les enjeux.

Alain Suied

1. Cf. Paul Celan, Biographie de jeunesse, Plon.



A noter sur votre agenda :

SAMEDI 25 JANVIER 2006
10h

92b, Boulevard du Montparnasse
75014 Paris


Alain Suied participera, aux côtés de Ménie Grégoire, à un hommage au psychanalyste juif, d'origine allemende, Bela Grunburger que lui consacre LA SOCIETE PSYCHANALITIQUE DE PARIS.
DANSLALUCARNE


SUR



DIMANCHE 29 JANVIER 2006
22h 55





SECRET D'ACTU
émission présentée par Laurent Delahousse


Les J.O. de Munich :
les dessous d'une prise d'otage



Le 5 septembre 1972, le monde entier retient son souffle : les Jeux Olympiques de Munich sont le théâtre d'une sanglante prise d'otages. Un commando de terroristes palestiniens retient prisonnier un groupe de onze athlètes isréliens. La prise d'otages dure vingt heures et se solde par un drame : les onze otages israéliens meurent, ainsi que cinq des huit terroristes. Dans les heures qui suivent le tragique événement, les autorités locales sont mises en cause. Au lendemain de ce drame, une véritable chasse à l'homme est ouverte par l'Etat hébreux. Dans le plus grand secret, les services spéciaux israéliens vont rechercher les commanditaires de la prise d'otages, un par un. On découvre quels stratagèmes ont été utilisés pour piéger les terroristes.


Rediffusion
jeudi 02 février à 01h15


A lire absolument sur :

www.checkpoint-online.ch/ CheckPoint/Histoire/...

vendredi, janvier 27, 2006

MEDIATIC


AU SOMMAIRE,
DE......





Il y a quarante ans dans L’Arche
Georges Perec, prix Renaudot 1965

Chronique du dialogue inter-religieux
Grâce à l’Autre
par Philippe Haddad

Casherout, cache-route ?
par le rabbin Rivon Krygier

"Qui vive "
Un certain sens de l’honneur
par Alain Finkielkraut

Finkielkraut, by Le Monde par Michel-André Lévy

Lettre de Jérusalem
À l’approche des élections israéliennes, moi, je me mets en grève
par Ilan Greilsammer

Une histoire d’amour et… d’amour par Raphaël Draï

Le point de vue du rabbin
Lire la Torah, quatre ou cinq fois par semaine
par Yehouda Vardi

Je promène mon gros nez
Le crime d’Alain Finkielkraut par Philippe Gumplowicz

Celan : le voyage en Israël par Alain Suied


L’encyclopédie judéo-israélite universelle
par Olivier Ranson


Dossier du mois
UN SIECLE AVEC LEVINAS



Interdiction de la torture : quand les juristes américains prennent exemple sur
la Cour suprême d’Israël

L’autre colline de Tel-Aviv par Ilan Braun

ELECTIONS
PALESTINIENNES


Communiqué de Presse de l'Ambassade d'Israël à Paris



Jérusalem, 26 janvier 2006

Le Premier ministre par intérim Ehud Olmert a tenu jeudi soir (26.01), à l’issue des résultats du scrutin des élections palestiniennes, une réunion de sécurité. Les ministres Shaul Mofaz (Défense), Tzipi Livni (Affaires étrangères), Gideon Ezra (Sécurité intérieure), Tzahi Hanegbi (Ministre sans portefeuille), Dan Halutz (Chef d’Etat-Major) et Yuval Diskin (Directeur de l’Agence Israélienne de Sécurité), ainsi que d’autres hauts représentants ont participé à la réunion.

Le communiqué suivant a été publié :

« Aujourd’hui, nous savons que les élections palestiniennes se sont soldées par une victoire du Hamas. Sans aucun doute, du point de vue d’Israël, une nouvelle situation se présente.

Dans la Feuille de route, l’Autorité Palestinienne s'était engagée à démanteler toutes les organisations terroristes opérant dans sa zone. Israël a soutenu la Feuille de route et a demandé - et continue à demander- que le Président de l’Autorité Palestinienne, Abu Mazen, mette à exécution son obligation de démanteler les organisations terroristes et leurs infrastructures.

Il y a environ un an, l’Autorité Palestinienne a décidé de tenir des élections pour son Conseil législatif et elle a permis à la principale organisation terroriste – le Hamas - de prendre part à ces élections. Dans le même temps, l’Autorité Palestinienne et son Président ont pris l’engagement – à la fois envers nous et envers la communauté internationale - qu'une condition pour la participation du Hamas à ces élections était le désarmement du Hamas et sa transformation d’une organisation terroriste en une organisation politique, en accord avec les exigences de la Feuille de route.

La communauté internationale a accepté d’inverser l'ordre des choses en permettant à l’Autorité Palestinienne de tenir les élections avant qu’elle ne démantèle les organisations terroristes. Nous demandons que l’Autorité Palestinienne et son Président honorent cet engagement dans les plus courts délais, d’une part en désarmant le Hamas et les autres organisations terroristes, et d’autre part en neutralisant toutes leurs capacités à commettre des actes de terrorisme.

L’Etat d’Israël ne négociera pas avec l’administration palestinienne si ses membres incluent une organisation terroriste armée qui appelle à la destruction de l’Etat d’Israël; dans tous les cas, Israël continuera à combattre le terrorisme avec une main de fer, et en tout lieu.

Le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par la majeure partie de la communauté internationale. Celle-ci n’acceptera pas une situation dans laquelle une organisation terroriste participe à une administration qui cherche à acquérir la légitimité internationale.

Le Premier ministre par intérim Ehud Olmert et la Ministre des Affaires étrangères Tsipi Livni seront en contact à ce sujet avec les leaders internationaux en vue de la réunion du Quartet d’une part et de la réunion des Ministres des Affaires étrangères européens d’autre part, qui se tiendront toutes deux la semaine prochaine. Israël réclamera de la communauté internationale dans son ensemble qu’elle contraigne l’Autorité Palestinienne et son Président à honorer son engagement à éliminer le Hamas en tant qu’organisation terroriste appelant à la destruction d’Israël ».

jeudi, janvier 26, 2006

DERNIERE MINUTE


Elections palestiniennes


NOUVELLES DONNES
AU PROCHE-ORIENT


NETTTE VICTOIRE DU HAMAS
AU PARLEMENT PALESTINIEN



Le Premeir Ministe de l'Autorité Palestinienne, Ahmed Qorei a donné sa démission et celle de son gouvernement. Il a déclaré : "Le Parti qui a obtenu la majorité doit former le gouvernement".





mercredi, janvier 25, 2006

CHAMPS
SAVANTS


Diasporablogj. ouvre une nouvelle rubrique, Champs Savants, en donnant la parole et en prêtant la plume aux scientifiques, historiens, sociologues, philosophes qui auront une thèse nouvelle, enrichissant notre savoir, une étude à défendre, des recherches abouties, capables de nous surprendre, et prêtes à être rendues publiques.
Place à la recherche "scientifique", au sens large du terme, celle qui permet à l'homme de mieux évoluer dans l'univers et qui l'aide à sortir de ses trop confortables certitudes.


Premier invité à présenter le fruit de ses recherches,

IDRISSA BA
Doctorant en histoire, d'origine sénégalaise

Il a soutenu un mémoire de maîtrise et un mémoire deDEA à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, respectivement sur "la représentation des pouvoirs ouest-africains à travers les sources arabes (IXe -XIe siècles)" et sur "la question de l'esclavage dans le Soudan occidental et central d'après les Ajwiba 'alâ as'irat al Askya Muhammad (réponses auxquestions de l'Askya Muhammad" d'al-Maghîlî et le Mi'râj al-Su'ud d'Ahmad Bâbâ. Il termine actuellement une thèse de doctorat à l'Université de Paris intitulée : "Présence juive au Sahara et au Soudan au Moyen-Age : perceptions et réalités." En Mai 2003, il a fait une communication au colloque organisé par l'EHESS sur Jean Léon l'Africain. Elle a été publiée en 2005 par la revue Lagoshistorical review sous le titre "La problématique de la présence juive au Saharaet au Soudan s'après l'oeuvre de Jean Léon l'Africain."




DIASPORABLOGJ. est heureux de faire découvrir à nos fidèles internautes, les travaux de ce chercheur, dont la thèse définitive, qui comporte plus de mille pages, sera soutenue avant cet été. Elle est jugée, dans le domaine qu'elle développe, comme l' étude la plus affinée à ce jour, la plus exhaustive. Un travail d'une précision méticuleuse.
Elle est publiée pour la première fois, sous forme de synthèse, dans un seul média : le notre! Nous en sommes très fières. .

Cette étude sera publiée sur notre blog en plusieurs chapitres, compte-tenu, même s'il s'agit d'une synthèse, d'une oeuvre étendue, à plusieurs articulations.

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Avertissement :
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Le texte que nous mettons en ligne est interdit de reproduction, sous toutes ses formes. Il est protégé à la SACD. Toute contrevenance constatée serait aussitôt sanctionnée.

copyright
IDRISSA BA

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LA PROBLEMATIQUE
DE LA JUDEITE DES PEULS



Présentation des Peuls


De nos jours les Peuls occupent les savanes sahélo – soudanaises. Après d’importantes migrations, ils ont fini par s’installer dans ces régions, dont l’écologie est celle qui se prête le mieux à leur principale activité économique qu’est l’élevage. Ces migrations sont spécifiées par les spécialistes des Peuls en deux mouvements. Le premier est celui qui les conduisit de leur pays d’origine jusque dans le sud mauritanien et les rives du fleuve Sénégal. Le second mouvement ou dispersion historique est celui qui du fleuve Sénégal les mena vers l’intérieur du continent.

Thèses sur les origines des Peuls

Nul n’a suscité autant de thèses passionnées et contradictoires sur ses origines, sa « race », ses relations avec sa vache ou ses voisins, surtout de la part de l’Europe, que le Peul. Les thèses en présence sont au nombre de quatre : les thèses fantaisistes, les thèses orientales, la thèse saharienne et la thèse nilotique. La question des origines n’étant pas au cœur de notre problématique nous nous contenterons de rappeler à grands traits les thèses qui rattachent les Peuls à des populations blanches en général et juives en particulier.

Les thèses fantaisistes et les thèses orientales

Ces thèses sont filles de la colonisation. Elles en charrient les préjugés et les avatars. Aussi bien les explorateurs que les colonisateurs ont été frappés par les Peuls, la finesse de leurs traits, la clarté de leur teint, la beauté de leurs femmes, la bravoure, la fierté et l’orgueil de leurs guerriers, l’organisation sociale et politique des hégémonies qu’ils mirent en place, la qualité de leurs productions littéraires, leur esprit vif fait de malice et de roublardise et surtout la résistance opiniâtre qu’ils opposèrent aux colonisateurs. Aux yeux de l’Europe dominante et conquérante, autant de qualités ne peuvent être prêtées à des nègres. On fait alors des Peuls des blancs ou des métis venus d’ailleurs pour civiliser les nègres, les vrais ceux-là, qui les entourent partout en Afrique et dont ils seraient supérieurs à tout point de vue. Les thèses en vogue à l’époque en Europe sur la hiérarchisation des peuples en fonction de leur race, sur la mission civilisatrice des grandes puissances et sur la nécessité pour l’Eglise de sauver les âmes en perdition des peuples indigènes et sauvages croient trouver dans les Peuls des auxiliaires sûrs pour passer à l’acte, sur le terrain de l’anthropologie africaine. Mais le Peul se jouera de ce rôle qu’on voulait lui prêter et se fera un farouche résistant à la colonisation et un parfait réfractaire à l’ordre colonial, une fois celui-ci établi. L’exemple qui reflète le mieux l’esprit de ces thèses est celui qui fait des Peuls les descendants d’une légion gauloise qui se serait perdue quelque part dans le désert saharien.

Au cœur de l’idéologie coloniale :
la thèse judéo - syrienne de Maurice Delafosse

Parmi les thèses orientales, la thèse judéo - syrienne de M. Delafosse est celle qui s’attache le plus à improviser aux Peuls des origines juives. Selon cet auteur les Peuls sont les descendants de la tribu des Foudh, Fouth ou Foul qui sont mentionnés dans le Pentateuque et dans les écrits de plusieurs prophètes bibliques, en l’occurrence Ezéchiel, Jérémie, Isaïe et Nahum. Au départ, les Fouth vivaient en Mésopotamie, en Syrie et en Palestine. Ces Fouth qui sont des « populations sémitiques étaient en majorité de descendance israélite, mais non en totalité. » C’est la raison pour laquelle M. Delafosse préfère pour qualifier ces populations et les différentes migrations qu’elles effectuèrent de « judéo - syriennes » plutôt que de « juives ». En différentes vagues, ces populations migrèrent de leur région d’origine vers l’Egypte et les contrées africaines voisines. L’exode qui conduisit au IIIe millénaire Joseph, ses frères et son père Jacob sur les rives du Nil en ferait partie. Les différentes vagues d’invasions hyksôs aussi. Aux pays des Pharaons, les Judéo - Syriens se multiplièrent et prospérèrent au fil du temps, développant un fort sentiment nationaliste qui aboutit à leur expulsion. La vague la plus importante de Judéo - Syriens retourna vers sa terre d’origine, la Palestine, sous la houlette de Moïse. D’autres ne le suivirent pas. Ils se dirigèrent plutôt vers l’Ethiopie et la Cyrénaïque. Vers 320, la communauté judéo - syrienne de Cyrénaïque s’enrichit de nouveaux venus. Il s’agit de Juifs déportés là par Ptolémée Soter après qu’il ait fini de conquérir Jérusalem. Cette communauté s’enrichit aussi de quelques éléments berbères. De processus en processus et de migrations en migrations, les Judéo - Syriens finirent par aboutir sur les rives du fleuve Sénégal, entre la fin du VIIIe siècle et le début du IXe siècle, en passant entre autres par l’Aïr, le Macina et l’Awker. C’est une fois dans la vallée du fleuve Sénégal que les Judéo - Syriens devinrent, comme par enchantement, des Peuls.

Maurice Delafosse précise que dans l’Awker, les Judéo – Syriens furent rejoints par des compatriotes qui quittèrent la Cyrénaïque suite à la pacification romaine de 115. Avant d’accéder à l’Awker, ces derniers passèrent par la Tripolitaine et le Touât, où un certain nombre d’entre eux demeura, tandis que d’autres se dirigeaient vers le sud marocain.


Critiques de la thèse de Maurice Delafosse

Pour des raisons évidentes liées à une question de logique, la critique historique n’a pas manqué de relever les nombreuses contradictions et insuffisances qui émaillent la thèse de M. Delafosse. Nous pouvons en résumer les plus notables :
- L’intention de M. Delafosse affirmée dès le départ est de faire des Peuls une population sémitique, pour expliquer à la fois leurs traits physiques si caractéristiques et leur supposée supériorité sur les autres peuples d’Afrique. Mais la logique de son postulat et de son analyse l’amène à en faire des descendants de Cham. On est donc au cœur d’une contradiction dont il prend conscience et contourne par une pirouette peu convaincante :

« Il n’y a pas à s’appesantir sur cette indication, la Bible – comme les auteurs arabes – confondent les descendants de Ham avec ceux de Sem. »

- Les Peuls ne peuvent pas naître au VIIIe siècle pour la bonne et simple raison qu’on retrouve un peu partout dans le Sahara des traces de leur passage dans ces régions, aussi bien dans des peintures rupestres que dans l’onomastique : coiffure en cimier, cérémonie du lootoori, types peuls, bovidés peuls, caamaba, … Au moment où M. Delafosse fait arriver les Judéo - Syriens dans la vallée du fleuve Sénégal, cette région contenait déjà un fond pulaar, si l’on s’en tient aux indications de la tradition orale. Différentes dynasties se sont succédées dans la vallée du fleuve Sénégal: Dya Oogo, Tondyon, Manna, Lam Taaga, Lam Termès, Satiguis, Almaamis. Chez la première par exemple l’onomastique est pulaar : Gallo, Jaa, Oogo.
- Selon Maurice Delafosse, les Peuls trouvèrent sur place, à leur arrivée dans la vallée du fleuve Sénégal les Toucouleurs. En réalité, il convient de considérer les Toucouleurs soit comme des Peuls qui, avec la sédentarisation, s’en sont un peu différenciés par la spécialisation économique dans l’agriculture, soit comme le fruit d’un métissage entre les Peuls et d’autres populations soudanaises dans le cadre de la vallée du fleuve Sénégal.


Problématique

Ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est que la vallée du Nil, l’Ethiopie, le Proche et le Moyen Orient procèdent d’une même région, celle-là même qui dans la géopolitique antique a été unifiée par les Pharaons. Il s’y ajoute que depuis le néolithique des migrations et des échanges de tous ordres ont participé à la création d’une unité culturelle certaine entre la vallée du Nil et le Sahara. Ces données objectives expliquent que toutes les thèses sur les origines des Peuls finissent par rejoindre. Cela étant, la démarche que nous adoptons ici consiste, dans un premier temps, à recenser et à étudier les éléments probants de judaïté qu’on retrouve dans la Pulaagu (culture peule, savoir-vivre peul, art d’être peul) et dans un second temps à expliquer le pourquoi de cette présence.
IDRISSA BA



A SUIVRE... A SUIVRE... A SUIVRE... A SUIVRE...
CHRONIC

de Philippe Meyer



La compassion plutôt que l’admiration


N’ayons pas la mémoire trop courte. Il n’y a pas encore si longtemps, quiconque aurait osé dire du bien d’Ariel Sharon était voué à la condamnation du jury moral occidental (en général) et français (en particulier). Journalistes, politiques et simples citoyens, nombreux étaient alors ceux qui attendaient uniquement qu’un défenseur du Premier ministre israélien ne s’exprime pour déverser leur venin de haine et de violence. Fasciste, dictateur, boucher sanguinaire, criminel. Rarement, ou plutôt jamais, un chef de gouvernement démocratiquement élu n’aura été la cible de tant de qualificatifs ignobles et injurieux. Pas un journal, pas une enquête, pas un reportage, pas un commentaire qui ne pouvait s’offrir le luxe de ne pas sombrer dans cette chasse à l’homme d’un autre âge. Ariel Sharon, responsable de tous les maux de la terre, représentait pour ces nouveaux croisés de la morale bien-pensante tout ce qu’il fallait combattre. Et ils ne s’en sont pas privés. Quitte à tomber dans un antisionisme, anti-chambre d’un nouvel antisémitisme, qui ne les dérangeait guère. Avec les conséquences que l’on sait.

Puis est venu le temps du désengagement de Gaza et avec lui, celui des premières fissures dans cette armada anti-sharon. Le démon avait fait un geste. Se serait-on trompé sur lui ? Mais bon, il fallait aller tellement plus loin pour éliminer l’ « injustice » que la création de l’Etat d’Israël avait crée, que ces quelques états d’âme ne pesaient finalement pas lourd. On accorderait éventuellement à Ariel Sharon un quitus d’homme de paix, une fois qu’il aurait cédé sur toutes les exigences des ennemis d’Israël. Le risque d’en arriver là était finalement bien faible et les accusateurs pouvaient reprendre leur sinistre tâche.

Enfin est venu l’accident du 4 janvier dernier. Ariel Sharon dans le coma, luttant pour sa survie, si proche de tourner une page définitive. A la brutalité de l’attaque cérébrale a répondu celle du changement d’opinion sur le Premier ministre israélien. En quelques instants, ceux là même, en France ou ailleurs, qui avaient été les plus grands pourfendeurs d’Ariel Sharon pendant de si longues années, se sont transformées en ses plus virulents avocats. Au delà même de la compassion liée à l’événement, c’est à une reconnaissance générale des mérites du Premier ministre israélien à laquelle on a assisté. Les éloges étaient alors aussi unanime que n’étaient jusque là les injures. Talents militaires, intelligence politique, clairvoyance diplomatique, courage humain. Mais parlait-on alors du même Ariel Sharon que celui qu’on avait traîné dans la boue si longtemps ?

Comment expliquer un tel renversement, presque inédit ? Deux facteurs peuvent être avancés.
D’une part, les nouveaux défenseurs de Sharon, ayant si subitement jetés leurs habits de procureurs, savent très bien que leurs attaques d’hier étaient basées sur le mensonge. Criminel, dictateur, bourreau. Ceux là qui portaient de telles accusations étaient parfaitement conscients de l’énormité de leurs calomnies. Mais, au nom d’une idéologie et d’un combat politique, il fallait pour ces militants d’une certaine cause y avoir recours. Et plus le mensonge est gros, plus il est facile de faire volte face par la suite. Imagine-t-on un tel renversement d’opinion pour un Pinochet, Saddam Hussein ou autre Milosevic auxquels on avait pourtant associé le nom de Sharon dans le club très fermé des assassins internationaux ? Bien sur que non. Quand on sait que les attaques lancées n’étaient pas fondées, on arrive plus facilement à les oublier.

D’autre part, Ariel Sharon représentait pour certains ce que le peuple juif ne doit pas être : fier de lui, se dotant des moyens de sa survie, prenant son destin entre ses mains et se refusant à baisser la tête. Combattre un Ariel Sharon debout, fort et poursuivant son chemin malgré tout, équivalait à combattre à travers lui le juif que l’on aime pas. Une certaine intelligentsia n’a en réalité jamais pardonné à Ariel Sharon d’avoir redonné sa fierté au peuple juif et de lui avoir fait comprendre que c’est à lui seul de décider de son avenir. D’où la déferlante de haine sans pareil qui a traversé la planète contre le vieux fermier du Néguev, bien au-delà de toute autre considération. En revanche, couvrir d’éloges un Ariel Sharon terrassé et faible était justifié puisque c’est comme cela qu’on aime le peuple juif. Dans la souffrance et dépendant d’autrui. La compassion plutôt que l’admiration. Jusqu’au bout, Ariel Sharon aura symbolisé à la fois le regard malsain et dangereux du monde sur le juif tel qu’il existe depuis toujours, mais aussi la réaction salutaire que le juif doit afficher pour s’en défendre. Sachons en tirer les leçons pour l’avenir. C’est rendre à ce grand Premier ministre de l’Etat d’Israël l’hommage qu’il mérite.

Philippe Meyer
Dernière minute :
Nombre d' entrées le premier jour
sur Paris-Périphérie : 19 924 spectateurs



DANSLABOBINE


L'AVIS DE DIASPORABLOGJ.
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« MUNICH »
Film de Steven Spielberg


Avec Eric Bana, Daniel Craig,
Hans Schiller, Mathieu Kassovitz
Yvan Attal, Mathieu Amalric,
Michel Lonsdale, Gila Amalgor




FACE AU TERRORISME


Le nouveau film de Steven Spielberg, « MUNICH », qui sort, ce mercredi, sur les écrans, en France, va, très vraisemblablement, continuer à faire grincer les dents de quelques esprits grincheux. Il est, d’ores et déjà précédé, d’une vive polémique provenant des Etats-Unis où un conseiller de l’Ambassade d’Israël de ce pays, est sorti de ses gongs, jugeant le film de cet illustre réalisateur, « violemment anti-israélien ». Cette polémique ne date pas de sa sortie en salle, mais remonte à la période, pourtant secrète, de son tournage pendant lequel des fuites sur la nature de ce film ont circulé dans la presse spécialisée, alimentées par les scrupules d’une partie de la communauté juive américaine.

« MUNICH » s’inspire des évènements dramatiques, sanglants, visant l’une des manifestations, humanistes et sportives, les Jeux Olympiques, les plus médiatisées à travers la planète. Ce jour-là, le 5 septembre1972, un groupe de terroristes palestiniens, Septembre Noir du tristement célèbre Abou Daoud, venu de Damas, profitant de cette mondialisation exceptionnelle de l’information, prit en otages et massacra froidement onze athlètes israéliens devant une Europe démunie face au terrorisme proche-oriental, qui, lui, entra par la grande porte, de façon fracassante, dans le champs très convoité des opinions publiques. Face aussi à l’impuissance, pour ne pas dire l’inertie –certains parlent même d’indifférence- des autorités allemandes de l’époque, conduites par le Chancelier Willy Brandt.

Plutôt que de se lancer, - comme le furent vingt ans plus tôt, les films réalisés d’après l’Opération Entébbé- , dans un film du genre film-catastrophe qui consisterait à reproduire à la virgule près sur les différentes étapes de ces évènements –y avait-il, là, matière à film ?-, Steven Spielberg a préféré se tourner vers les lendemains du massacre, et s’étendre sur ce que pourrait être les réponses du gouvernement d’un Etat démocratique, souverain, en l’occurrence Israël, avec à sa tête, le Premier Ministre, Golda Meïr, présisément en ce temps de crise extrême.

C’est tout naturellement que le réalisateur de « LA LISTE DE SCHINDLER » va en quelque sorte « neutraliser » ce qui fait la force de cet état, les services secrets du MOSSAD, qui, en chaque circonstance qui met en danger la sécurité de ces concitoyens, est placé en première ligne pour riposter quelque soit la couleur politique de ce gouvernement.

Se basant sur l’ouvrage d’un ancien membre du MOSSAD, aujourd’hui fort contesté –et c’est sans doute sur ce point que se focalise la polémique-, Steven Spielberg dépeint, avec mastrïa et beaucoup d’attention, le portrait d’un groupe, d’un commando exécutant scrupuleusement, à la lettre, un ordre politique. Un groupe qui deviendra de plus en plus autonome, et sera de plus en plus enclin au doute, au fur et à mesure de l’accomplissement de leur mission jusqu’à ce que, Avner, « patron » de cette mission - abattre onze palestiniens, responsables du massacre-, remette en cause l’utilité de sa mission et décide d’y mettre fin.

Steven Spielberg, dans ce parallèle entre deux actions, l’une qui se veut « militante », l’autre purement militaire, ne cherche pas, contrairement à ce que l’on voudrait faire croire et lui faire dire, à les mettre côte à côté. Bien au contraire. L'amalgame n'a pas lieu d'être. Ses deux missions sont, pour Spielberg, diamétralement opposées dans leur éthique même. L’une est sans loi, sans état d’âme. Elle n’a qu’un objectif, tuer pour tuer. L’autre part d’une décision politique débattue, et porte l’individu, au service de l’Etat, face à ces responsabilités humaines, face à son propre miroir.

C’est sur le terrain psychologique et éthique que le réalisateur entraîne le spectateur, beaucoup plus que sur sur celui du politique.

D’où une double lecture possible : cinématographique, et là, avec « MUNICH », aussi curieux que cela paraisse, Spielberg signe l’un de ses meilleurs films et redonne au thriller des années 70 toute sa noblesse et sur le fond de l’ histoire –au scénario précis comme une horlogerie-, nous interroge, nous questionne, secoue notre petit confort et analyse avec franchise les maux de notre monde.

Il est aidé en cela par un casting international haut de gamme. Eric Bana qui crédibilise avec perfection son rôle de l’agent qui doute, entouré d’une pléiade de comédiens venus de tous les horizons de la planète dont Yvan Attal, Mathieu Kassovitz, Mathieu Amalric et Michaël Lonsdale. Et en mère juive, en guest-star, la vedette du cinéma israélien, Gila Amalgor.

Qu’on soit pour ou contre, « MUNICH » ne laissera personne indifférent.
Cela ne ressemble-t-il pas, dans une certaine mesure, à une forme d'unanimité?

Bernard Koch
DANSLABOBINE

MUNICH
Film de Steven SPIELBERG




COMMENTAIRE


Pour diasporablogj.,

Michael BAR-ZOHAR*, ancien député travailliste à la Knesseth,biographe de David Ben-Gourion et de Shimon Pérès, spécialiste des services secrets israéliens, donne son point de vue sur le film de Steven Spielberg, MUNICH :


"Ce film n'aidera certainement pas Israël,parce qu'il comporte plusieurs contre-vérités. Tout d'abord, il considère que le MOSSAD, pour répondre à ce massacre, avait monté une opération de vengeance pour éliminer l'OLP, or il s'agissait d'un opération visant à éliminer les responsables de ce massacre et une organisation criminelle, Septembre Noir. Tous, d'ailleurs,ont été éléminer.
Il n'était pas question de s'opposer à la création d'un Etat palestinien,-j'y suis moi-même favorable- mais de mettre fin aux actions de groupes d'assassins. C'était avant tout une opération préventive.
Il faut admettre qu'Israël se trouvait alors dans la même situation que l'Occident aujourd'hui face à Al Quaïda.
Autre raison de mécontentement, cette façon de vouloir mettre en balance un acte criminel, sanglant et inhumain et l'acte d'un Etat responsable de la sécurité de ses citoyens. C'est inacceptable!

Ce film nuit à Israël parce qu'au lieu de transcrire à l'écran les faits tels qu'ils se sont réellement produits, il les réinvente en commettant de nombreuses erreurs.

Quand à l'histoire d'Avner, le principal protagoniste du film, chef du groupe du Mossad, chargé de l'élimination de 11 responsables terroristes, elle n'a aucun rapport avec la réalité.
Chaque agent du Mossad est une personne intégre, loyale, sans doute et qui agit avec force et détermination".


*Michal Bar-Zohar est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages dont une enquête sur le massacre des athlètes israéliens au J.O de Munich "LE PRINCE ROUGE" (Editions Fayard).
PASSERELLE


Source : Télérama daté du 25 janvier 2006
auteur : Louis Guichard


Sortie ce mercredi,
de "MUNICH"
réalisé par Steven Spielberg


L'Américain dont Israël est fier




Réalisateur juif le plus célèbre de Hollywood, Spielberg a longtemps entretenu un lien complexe avec sa judéité. Il a souffert, enfant, d'insultes antisémites au point d'avoir honte de sa famille et de prétendre que son nom était allemand. Ce n'est qu'en 1993, au sommet de son succès, qu'il aborde les questions juive et israélienne dans La Liste de Schindler. « Le film a sûrement contribué à sa reconnaissance en Israël, jusqu'à l'adulation, mais il était déjà très aimé en tant que cinéaste américain, et aussi en tant que Juif qui a réussi et soutient Israël, explique Ariel Schweitzer, historien du cinéma enseignant à Paris VIII et à Tel-Aviv, qui précise : le film n'a pas été assez débattu. Les questions sur la représentation fictionnelle de la Shoah ont été passées sous silence. » La Shoah Foundation, créée par Spielberg dans la foulée du tournage de La Liste de Schindler, dédiée à la collecte des récits de survivants, a recueilli près de 8 700 témoignages en Israël même. « Paradoxe : il s'agit d'une approche antispielbergienne, antispectaculaire, des témoignages oraux filmés en plans fixes », dit Ariel Schweitzer. Le réalisateur de La Guerre des mondes – adaptation de H.G. Wells hantée par l'Holocauste – a aussi fondé en Israël les Archives Spielberg, qui s'attachent à rechercher, restaurer et archiver les films sur la vie quotidienne des Juifs à travers les époques. Il a en outre financé une partie du nouveau musée de Yad Vashem, mémorial des martyrs de la Shoah. Sorti en Israël il y a quelques semaines, Munich était précédé de rumeurs qui ont inquiété jusqu'au ministère des Affaires étrangères. Des projections organisées pour les acteurs locaux du film et pour les veuves d'athlètes assassinés en 1972 ont plutôt apaisé les craintes et propagé l'idée d'une représentation équilibrée de l'affaire. « En Israël, on éprouve une sorte de fierté que Spielberg s'intéresse à l'histoire du pays. Sa critique des services secrets ne dérange pas dans la mesure où elle est pratiquée par les Israéliens eux-mêmes. Mais tout ce qui a suivi l'assassinat des athlètes demeure méconnu ici. Un documentaire israélien est en préparation. Beaucoup d'énigmes demeurent, car l'affaire est encore classée secret-défense. »


Louis Guichard

mardi, janvier 24, 2006

MILLEFEUILLES


INEDIT


Au micro de Michel Zerbib*, Directeur de la Rédaction de Radio j, Uri Dan, proche conseiller d' Ariel Sharon, vient d'annoncer la publication d'un livre d'entretiens avec le Premier Ministre d'Israël. Sortie en libraire, aux Editions Michel Lafon, en Mars prochain.



*Michel Zerbib, en collaboration avec la psychologue Roseline Davido, vient de faire paraître, aux Editions du Cygne, un très beau livre consacré à la mémoire de notre enfance. Elle reprend les interviews de personnalités tels que Daniel Mesguich, Popeck, ou Joseph Joffo, diffusées dans l'émission de radio J "Dessins d'enfance, Destins d'adultes" durant plusieurs années.

diasporablogj. vous fera découvrir des extraits de ce livre.

lundi, janvier 23, 2006

MILLEFEUILLES


INEDIT


Les Editions du Cerf annoncent la sortie en librairie, en Avril, d'un important ouvrage qui se présente sous la forme d'un échange entre deux psychanalistes qui tentent d'éclairer les chemins qui mènent à la compréhension de l'Islam.



Hechmi Daoui et Gérard Haddad

Musulmans contre Islam ?

Rouvrir les portes de l’Ijtihad

Collection : Histoire à vif



Le livre se présente comme un dialogue entre deux psychanalystes, Gérard Haddad juif tunisien vivant en France et Hechmi Daoui, musulman vivant en Tunisie, sur la situation du monde arabo-musulman dans ses rapports à l’Occident. Les auteurs développent et discutent une série de thèses :
1. Plutôt qu’à un choc de civilisations ne sommes-nous pas confrontés à une guerre civile au sein d’une même civilisation méditerranéenne nourrie à la fois par le message abrahamique et la philosophie grecque transmise à l’Occident par le monde arabe ?
2. Pour quelles raisons cette brillante civilisation est-elle entrée dans un déclin à ce jour sans remède ? Les auteurs soulignent l’importance de la « fermeture des portes de l’Ijtihad », c'est-à-dire de la pensée critique qui avait régné durant les premiers temps de l’Islam. L’Islam ayant échappé aux arabes pour devenir l’apanage de penseurs perses et d’Asie centrale (Al Farabi, Avicenne, Averroès, etc.), les théologiens arabes ont préféré mettre un terme à la libre réflexion pour se contenter d’une « imitation » des fondateurs.
3. Plutôt que de s’attaquer à la racine du problème, le monde arabo-musulman s’est embourbé dans deux mauvaises solutions régressives pour sortir de son infériorité : le nationalisme et l’intégrisme avec pour conséquence la voie sans issue du terrorisme.
L’ouvrage se termine par une analyse psychologique du sujet musulman d’aujourd’hui, englué dans les attitudes de groupe et sur la situation de la femme en Islam.

Hechmi Daoui (né en 1953) a publié Pour une Psychanalyse maghrébine et L’Amour en Islam. Gérard Haddad (né en 1940) a publié plusieurs traductions de l’hébreu du philosophe Yeshayahou Leibowitz et 5 livres sur les sources talmudiques de la Psychanalyse, Freud en Italie, Maimonide…

Phrase-clé : Comment le monde arabo-musulman peut-il accomplir son retour et retrouver la place qu’il occupa jadis dans le concert des nations ? Analyse et propositions.
MILLEFEUILLES


L'AVIS DE DIASPORABLOGJ.
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ALAIN SUIED A LU :


"Pour Freud"
de Catherine Clément
Editions Mengès

Collection dirigée par Olivier Poivre d'Arvor
et Eric Koehler

190 pages 25 Euros




POUR SIGMUND FREUD


Biographie remarquablement illustré du "destin" de FREUD, le nouvel essai de Catherine Clément, spécialiste de Lacan et de Lévi-Strauss, évite les tentations "modernistes" qui veulent faire de l'inventeur de la Psychanalyse, tour à tour, un drogué, un dogmatique, un juif honteux -comme si l'homme qui a "brisé les lois" de la... Raison devait "payer", passer par quelque "purgatoire" historique!
Elle s'éloigne du "rejet" de la Psychanalyse par Lévi-Strauss (qui voudrait sauver les meubles du Rousseauïsme?) et de la la "récupération" (catholicisante?) d'un Lacan que certains qualifient de façon si peu "analytique" de "maître absolu"!
Avec simplicité et ttention, son ouvrage nous donne les princiaux éléments connus de la vie et de l'oeuvre du grand "Sigi" -fils préféré de sa mère, être de désir et de savoir, lecteur des poètes "originels", juif "athé" mais...très fidèle à son identité...sut avancer sans relâche (et son dogme) vers une vérité fuyante - mais en la montrant toujours reliée à l'énigme infinie de l'inconscient -thème dont il renouvelle l'approche et la définition!
Le professeur Charcot lance "la chose génitale, toujours, toujours!" et Freud déchiffre la forte intuition essentielle...Le jeune neurologue Viennois se lance sur des "pistes" diverses -l'hypnose, qu'il abandonne et l'étude de l'Hystérie qui lui ouvre des portes universelles et décisives...
Catherine Clément évoque la famille de Freud et son ascendance -en quête de l'autre énigme : Oedipe!
Une illustration nous fait découvrir la thora offerte à Sigmund par son vieux père...Elle signale les "contestations" de son oeuvre (et de son identité) à toutes les époques -même et surtout aujourd'hui! Une parole reste longtemps inacceptable...
"L'Anti-Oedipe" (le Narcisse contemporain) n'en finit pas de préférer la décadence au courage d'affronter le Non-Savoir et le Non-Connu!
L'auteur s'intéresse particulièrement à la "biographie" du Président Wilson écrite par Freud en collaboration avec Bullit pour marquer une "limite" du géant de la pensée : selon Catherine Clément, c'est Wilson qui a mal géré la victoire de 1918 et ses conséquences sur le déclanchement de la Guerre de 40, sur la narcissisation vengeresse des Allemands.
Mais toute quête peut rencontrer la contestation, les erreurs, les échecs : nous ne cessons plus d'arpenter les chemins complexes de la vérité Freudienne, jamais donnée, jamais simplifiée, toujours en progrès!
Le génie Freudien, c'est ce refus du dogmatique, cette question ouverte...


Alain SUIED

dimanche, janvier 22, 2006

PASSERELLE


SURLABOBINE



Nous publions l'une des rares interviews que Steven Spielberg ait accordée, à la presse française, avant la sortie, parallèlement, en France et en Israël de son dernier film "Munich" qui suscite déjà de nombreuses désapprobations.

Nous l'avons vu, nous vous en parlerons



Source : AFP daté du 22 janvier 2006 18h 28



"Munich":

Steven Spielberg répond aux critiques sur son film



Le cinéaste américain Steven Spielberg, accusé de renvoyer dos à dos terroristes palestiniens et agents secrets israéliens dans son dernier film "Munich" sur la réaction israélienne à la prise d'otages sanglante des jeux Olympiques de 1972, répond aux critiques dans une interview à paraître lundi.

"Je ne suis pas prétentieux au point d'affirmer que je délivre un plan de paix pour le Proche-Orient avec mon film" qui sort prochainement en Allemagne et en Israël, dit le réalisateur dans l'interview accordée au magazine allemand Der Spiegel.


"Mais est-ce une raison pour laisser le champ libre à ceux qui simplifient tout? Aux Juifs et aux Palestiniens extrémistes qui considèrent jusqu'à aujourd'hui toute forme de solution par la négociation comme une sorte de traîtrise? (Est-ce une raison) pour se taire, juste pour ne pas avoir d'ennuis?", s'interroge-t-il.



"Je voulais juste me servir du puissant médium qu'est le cinéma pour amener le public à une confrontation très intime sur un thème qu'on ne connaît généralement tout au mieux que de manière abstraite", ajoute Steven Spielberg qui refuse de "donner des réponses simples à des questions compliquées".


"Croyez-moi, je n'ai pas abordé le sujet de manière naïve. Je suis un juif américain et je connais les sensibilités dans le conflit israélo-palestinien", souligne le cinéaste qui affirme qu'il serait prêt à "mourir pour Israël".


Son long métrage "Munich" raconte comment les services secrets israéliens ont poursuivi et tué les commanditaires de la prise en otage d'athlètes israéliens, les 5 et 6 septembre 1972, par huit Palestiniens du groupe "Septembre noir".


Déjà sorti aux Etats-Unis, le film y a reçu un accueil mitigé. Il a notamment été critiqué par certains responsables israéliens qui estiment que Spielberg est moralement condamnable en renvoyant dos à dos Palestiniens et Israéliens. "C'est une équation morale incorrecte", a affirmé le consul général de l'Etat hébreu à Los Angeles, Ehud Danoch.
La prise d'otages s'était soldée par la mort de vingt personnes: onze sportifs israéliens, cinq terroristes palestiniens et un policier allemand.


lundi, janvier 16, 2006

INFOCOM

COLLOQUE






LE RABBIN SERFATY,
LA VOIE OU LA VOIX DE L'ESPERANCE

















Le Rabbin Serfaty est un de ses rares responsables religieux à avoir su et réussi à concilier, réflexion religieuse et regard sur la société. Toutes les actions menées sous son impulsion abonde dans ce croisement des sens. Pour aboutir, dans un monde en pleine effervescence, à l'écoute et à la compréhension de l'autre. Un pari audacieux : convertir les conflits qui se perpétuent en esprit de dialogue. Le Rabbin Serfaty, un Moïse des temps des modernes? Un nouvel héros de l'utopie? Sans doute un mélange des deux. Et c'est ce mélange détonnant, plus ses années de basketteurs dans l'équipe nationale du Maroc avant qu'il ne soit contraint de le quitter, qui alimente sa nature qui se résume en ces quatre mots : force, énergie, conviction et ténacité. Aucun obstacle ne l'arrête. Pas même l'adversité. Comme on a pu le constater au lendmain de son agression dans sa commune, à Ris-Orangis, en 2003, en pleine resurgence de l'antisémitisme .
Le Rabbin Serfaty, la voi(e)x de l'espérance de plus en plus écoutée.


B. K.

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DIMANCHE 22 JANVIER 2006
à partir de 9h 30


à la Maison de la Culture de Ris-Orangis*



12è COLLOQUE DU CEDER :
"LE 3è MILLENAIRE SERA-T-IL RELIGIEUX
OU NE LE SERA PAS?"


Les colloques du CEDER sont nés de la volonté du Rabbin Serfaty de démontrer que les religions ont, tout naturellement, un rôle à jouer dans la société, et qu'elles sont en mesure d'apporter des réponses à ses interrogations, en les invitant à débattre avec un certain nombre d’acteurs, placés au cœur même de cette sphère sociale (historiens, scientifiques, philosophes, politiques).
Une manière de les confronter à la modernité et aux défis de notre temps.



Après, "Mémoire et violence" en 2003, "L'étranger en Occident" en 2004, "Diversité culturelle, utopîe ou réalité?" en 2005, le 12è colloque du Ceder se penche, cette année, sur la question : "LE 3è MILLENAIRE SERA-T-IL RELIGIEUX OU NE LE SERA PAS?".


Il aura lieu ce DIMANCHE 22 JANVIER 2006 à partir de 9h 30 à la Maison de la Culture de Ris-Orangis*

On y entendra, principalement,
les interventions de l'Imam de Bordeaux,
Tareq Oubrou, de Manuel Valls,
Maire d'Evry, de Jeannette Bougrab,
pour l'UMP, Stéphane Pocrain,
et de

LUC FERRY,
Ancien Ministre de l'Education Nationale






Avec son accord, nous publions, ici, le texte du Rabbin Serfaty qui introduit le programme de ce colloque :








Peut-on imaginer la disparition des religions durant le 3è millénaire ?

Par quel processus et dans quelles conditions l’humanité actuelle, pratiquant une religion dans sa grande majorité, serait amenée à abandonner ses croyances religieuses ?

Et la minorité dite non croyante et ne pratiquant pas de religion, par quel cheminement serait-elle amenée à devenir croyante ?

Se peut-il que l’homme en arrive à se débarrasser de ses peurs, de ses inquiétudes et de ses angoisses ?

La quête permanente de réponses à des questions existentielles restées le plus souvent sans réponse, cesserait-elle de préoccuper l’être humain ?

Et l’abandon d’une religion, est-ce pour adopter la voie de la mystique, ou celle de la raison ou de la gnose ? Est-ce pour gagner plus de liberté de conscience ou pour se fier aux sciences ?

Les religions occupent l’espace public et privé. Elles s’intéressent à la presque totalité des préoccupations de l’homme et de son existence tant matérielles que morales : économiques, sociales, culturelles, recherche scientifique, politique mais aussi philosophiques, psychologiques, spirituelles, la vie, la mort, etc.. Mais si leur apport à l’humanité est parfois reconnu, ont-elles pour autant répondu à toutes les interrogations de l’homme ? Et lui ont-elles donné l’harmonie qu’il attend ou l’ont-elles enfermé dans des visions eschatologiques apocalyptiques ?

Un antique enseignement du talmud prétend qu’un jour arrivera où le judaïsme abandonnera tous ses rites religieux à l’exception de Hanoukka et de Pourim, parce que le but de ces fêtes consiste à lutter contre les dictatures et les totalitarismes. Est-ce à dire que les valeurs morales suprêmes deviendraient naturelles à l’homme s’il lui arrivait d’abandonner toute velléité hégémonique ou dominatrice sur autrui ? La disparition des dictatures de toutes natures entraînerait-elle l’homme vers une élévation morale au point de l’affranchir des religions ?

Paraphrasant André Malraux : "le troisième millénaire sera religieux ou ne sera pas !", on observe qu'il ne cesse de soulever autant de questions.
Espérons en examiner quelques-unes durant le colloque.

Michel Serfaty
Professeur des Universités



*MJC
10, place Jacques Brel
91130 RIS-ORANGIS


Renseignements :
Tél : 01 69 43 07 83
Fax : 01 69 43 40 88








MILLEFEUILLES

INTERACTIF



La sortie, ces derniers mois, de deux livres chaleureusement recommandés par votre blog préféré, diasporablogj., "LA VERITE SUR DIEUDONNE" d'Anne-Sohie Mercier (PLON), et "COMPLOT, HISTOIRE SECRETE DES PROTOCOLES DES SAGES DE SION" BD de Will Eisner, donne lieu à un certain nombre de manifestions dans la capitale. Nous vous engageons vivement à vous y rendre.

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MERCREDI 18 JANVIER 2006
20h 30

A LA MAIRIE DE SAINT MANDE*



L'association AVIV, association juive et laïque, organise une rencontre sur le thème : "JUIFS - NOIRS : EXISTE-T-IL UN DIALOGUE?"

avec la participation d'Anne-Sophie Mercier, auteur de "LA VERITE SUR DIEUDONNE" aux Editions Plon
Abdoulaye Barro, fondateur de l'Association JUAF (JUIFS et AFRICAINS), Directeur de la Revue Aleph, Beth, Edouard Nduwa, Vice-Président des Amitiés Judéo-Noires, représentant cette association au sein du CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires).


Ce débat sera animé par Michel ZERBIB, Directeur de laRédaction de Radio J.

DIASPORABLOGJ. EST PARTENAIRE DE CETTE SOIREE.




*Hôtel de Ville
10, place Charles Digeon
94165 Saint-Mandé Cedex
Téléphone : 01.49.57.78.00
Fax : 01.49.57.78.92
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Un hommage tout particulier sera rendu à Will Eisner, scénariste et dessinateur de l'album "COMPLOT, HISTOIRE SECRETE DES "PROCOLES DES SAGES DE SION" paru aux Editions Grasset, au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme*

Joël Kotek (historien), Jean-Claude Mezières (dessinateur), Olivier Nora (PDG des Editions Grasset) et Pierre-André Taguieff (politologue, spécialiste de l'antisémitisme) participeront à cet hommage.


Quelques jours plus tard, le mardi 24 janvier 2006 dès 18h, la Mairie du IIIè arrondissement à Paris* ouvrira une exposition présentant les planches de l'ouvrage de Will Eisner.

Des évènements à ne pas manquer.




*MAHJ :
71, Rue du Temple
75003 Paris
tél : 01 53 01 86 68


*Mairie du 3è
2, Rue Eugène Spuller
75003 Paris